Item
Identifier:
2021_07_10869
Alternative Title
Indo-Canadian Interview 47
Date
January 1 1985;Date(s) of creation
Creator
Basran, Gurcharn S.;Bolaria, B. Singh
Format
sound recording
Description
Il est originaire d’Hoshiarpur, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1938, à l’âge de 17 ans. Il s’est marié en 1953, au Canada. Il est venu rejoindre son père, qui était au Canada depuis 1922. Il a voyagé en bateau de charge de Calcutta à Hong Kong (via Manille), puis en troisième classe sur un bateau de croisière de Hong Kong à Victoria (via Honolulu). Il a dû rester deux mois à Hong Kong et il fut hébergé au Gurdwara. A son arrivée au Canada, il est devenu résident permanent ; il a obtenu la citoyenneté canadienne en 1947. Il a travaillé dans les scieries dès son arrivée. A cette époque, les travailleurs des scieries n’étaient pas syndiqués. Ils étaient payés une fois par mois et souvent, les employeurs ne payaient pas toutes les heures travaillées. La rémunération des Blancs était supérieure à celle des Indiens mais ces derniers ignoraient ce fait à l’époque ; les Indiens n’auraient jamais osé poser la question aux employeurs. En 1939, il gagnait 0,17$ l’heure. Il s’est impliqué dans le syndicat vers 1941.
Les travailleurs des scieries ont déclaré la grève en 1946 et ils ont présenté trois demandes, dont l’égalité salariale. Les travailleurs ethniques des scieries habitaient dans des dortoirs et chaque groupe ethnique habitait dans un dortoir particulier (sauf les Blancs, qui possédaient des maisons). Ils embauchaient un cuisinier qui préparait les repas pour les résidents du dortoir. Il raconte que la population indo-canadienne en 1945 était d’environ 1500, dont seulement deux familles, selon un recensement de la Colombie-Britannique. Il n’y avait que des étudiants indiens à Montréal, et une seule famille à Toronto. Avant la guerre, les Indiens croyaient vivre et travailler quelques années au Canada pour amasser de l’argent, puis retourner aux Indes. Mais après la guerre, ils ont commencé à faire venir leurs familles des Indes. Il raconte que les Blancs voulaient expulser les Indiens mais comme ces derniers acceptaient d’occuper les emplois qui n’intéressaient pas les Blancs, ils ont pu rester au Canada. Il existait un bon esprit de solidarité dans la communauté indo-canadienne à cette époque, pour des raisons économiques et politiques. Il explique qu’il n’y avait pas de ségrégation dans sa scierie, mais dans la ville de Duncan, les Indiens ne pouvaient pas utiliser les mêmes services que les Blancs (restaurants, barbiers, etc.). Les Indiens étaient appelés « Hindous » même si la majorité étaient Sikhs originaires du Punjab. Il explique que les premiers immigrants indiens ont dû sacrifier beaucoup et malgré le fait qu’ils étaient illettrés, grâce à eux, les indo-canadiens d’aujourd’hui peuvent poursuivre leurs études et occuper les emplois qu’ils désirent. Les immigrants indiens envoyaient de l’argent aux Indes pour bâtir des écoles et des temples. Il a fait partie du syndicat IW avec Darshan Sangha.
Les travailleurs blancs faisaient partie du syndicat et préconisaient l’égalité mais au niveau social, les Blancs décourageaient les Indiens de courtiser les jeunes femmes blanches. Les immigrants indiens se rencontraient au Gurdwara pour discuter ; il y avait des Gurdwaras à certaines scieries. Les gens étaient logés et nourris gratuitement au Gurdwara s’ils n’avaient pas de logis ou s’ils étaient aux études. Dans certaines scieries, les travailleurs indiens formaient des clubs, comme la Ligue Hindustani, pour lire des poèmes et discuter de politique. Il décrit un incident de discrimination au moment où il a tenté de se bâtir une maison, dans les années 1950. Il partage son opinion sur le leadership Sikh et l’assassinat de Mme Gandhi.
Location
British Columbia;New Westminster Land District;Metro Vancouver Regional District;Vancouver
Notes
Please see the terms of use at http://multiculturalcanada.ca/cco_rights.htm
Rights Statement
Copyright not evaluated